Exemples réussis de confédérations

Expérimentations

Exemple réussis de confédérations

Exemples réussis de confédérations... et obstacles à surmonter.

C’est l’exemple réussi de la confédération Suisse qui revient souvent chez Léopold Kohr de même que chez Michel Potay.
Léopold kohr nous fait remarquer que la Suisse n’a pas construit son succès sur la base d’une fédération de 3 nationalités, mais sur la fédération de 26 états, les cantons, qui, loin d’unifier ses blocs nationaux inégaux, les ont divisés en tant de petites parties qu’aucune unité fédérale à elle seule ne peut avoir une taille prépondérante sur une autre.

Une organisation qui permet l’harmonie et la praticité

Le prérequis essentiel au bon fonctionnement d’une fédération a été respecté: une organisation qui permet l’harmonie et la praticité en s’assurant de l’équilibre numérique et physique de toutes ses composantes, à une échelle assez petite pour permettre à une autorité centrale faible de mettre ses décisions à exécution .

Quels leviers pour mettre en place des fédérations réussies ?

Léopold Kohr cherche des points communs à toutes les expérimentations fédérales réussies et à toutes celles qui ont échoué. Il constate que ces dernières n’ont pas appliqué le principe de petites unités pour leur système administratif et toutes ont souffert du cancer politique. Toutes ont essayé ce à quoi un organisme social ne peut survivre ; l’union de petits états avec de plus grands, sans réduire au préalable ces derniers à des proportions qui auraient permis à un gouvernement fédéral de s’imposer sans frictions. Cela a abouti soit à la désintégration soit à la centralisation autour d’un état puissant (ex. : Allemagne et Prusse, les états unis d’Indonésie, la société des nations).
Il en conclut que la petite unité est la seule base réaliste d’une bonne organisation sociale, on la trouve dans les fondations des gouvernements fédéraux réussis, mais même dans tout gouvernement fédéral ou centralisé. En regardant l’histoire, on note que les petites nations ont vu le jour par elles-mêmes alors que les grandes puissances se sont créées par force lors de guerres d’unification sanglantes. Pas une seule composante ne les a rejoints volontairement, seulement par la force. C’est pourquoi il existe toujours (en France notamment) des courants de mouvements séparatistes. (Alsaciens, catalans, basques corses, bretons…).

« Tout le bonheur des hommes est dans de petites vallées.
Bien petites, il faut que d'un bord à l'autre on puisse s'appeler. » (Jean Giono)