La démocratie de masse n’est pas la vraie démocratie

Réflexions

La démocratie de masse n'est pas la vraie démocratie

Ce qu’on appelle démocratie n’a jamais été en réalité que la concurrence entre des idées qui s’opposent, représentées par des professionnels, les politiques, qui n’ont vocation qu’à prendre le pouvoir.

Dans son blog Michel Potay déclare à propos de la France : « Nous ne pouvons pas prévoir tout ce qu’il faut pour faire fonctionner sans oublier personne une nation de 67 millions d’habitants, lesquels sont par surcroît très variés. Cela n’est possible que dans de petites unités humaines». (205C48)

Il n’y a que dans des petites unités qu’il est possible d’interpeller ceux qui décident.

Nous sommes tous soumis à un système, dont l’État représente le sommet, « l’autorité » reconnue et consacrée, mais qui n’envisage l’homme que pris dans une grande masse qu’il tente sans cesse d’uniformiser par ses lois et ses normes.
Si les gouvernants du moment sont incompétents ou ont des desseins qui ne sont pas le bien public, c’est un grand nombre de citoyens et citoyennes qui vont  subir les conséquence de leurs décisions. Les exemples d’incompétence d’un petit nombre qui prend des décisions aux conséquences fâcheuses pour une population entière ne manquent hélas pas.
Dans la plupart des sociétés modernes, ce qu’on appelle démocratie n’a jamais été en réalité que la concurrence entre des idées qui s’opposent, représentées par des professionnels, les politiques, qui n’ont vocation qu’à prendre le pouvoir . La plupart d’entre nous ne connaissent pas leur député et lui reste dépendant de son parti et se soucie assez peu des gens qu’il est censé représenter. Les Gilets jaunes avaient déjà révélé que « la démocratie du peuple par le peuple » n’était qu’une belle formule sans réalité.
Il n’y a que dans des petites unités qu’il est possible d’interpeller ceux qui décident.
Le bien public est affaire de tous, pas affaire de quelques uns sous prétexte qu’ils sont élus, parce qu’élus ils forment vite une caste coupée des réalités que vivent les gens du peuple .

Aucun État ne garantit la liberté individuelle… au contraire !

Nos sociétés géantes ne peuvent fonctionner qu’au prix de l’endoctrinement, de l’abandon de la liberté locale et de la coercition. La délégation n’est pas négative en tant que telle, mais seulement lorsqu’elle est voulue et maîtrisée par ceux qui délèguent (mandats impératifs et révocables) et si elle se fait dans un esprit de subsidiarité (tout ce qui peut être décidé et réalisé directement par les populations concernées doit l’être).

Aucune grande nation n’est une vraie démocratie

Plus le pouvoir central est puissant, plus les citoyens en sont dépendants et moins ils sont solidaires entre eux, ce qui augmente constamment sa puissance puisqu’il se pose en arbitre et garant.
Nos sociétés géantes sont rendues « harmonieuses » en conjuguant endoctrinement, délégation-abandon et coercition. Ces effets de la centralisation et de la bureaucratie, rendues nécessaires par le gigantisme, sont de plus en plus néfastes. Par exemple, l’affaire de Catalogne prouve que les petites unités humaines veulent se dégager peu à peu des tutelles politiques de masse, mais elles sont combattues par ceux qui ne veulent pas perdre leur pouvoir. Il est évident qu’une loi qui convient aux Madrilènes ou aux Cordouans ne vaut pas forcément aux Barcelonais. C’est la même chose en France, ce qui convient aux Parisiens ne convient pas forcément aux Brestois, aux Marseillais ou aux Corses. Il est clair que l’Espagne, pas plus que la France, l’Allemagne, la Russie, etc., n’offre à tous ses citoyens un horizon vraiment démocratique — il ne peut y avoir de démocraties de grandes masses qui soient de vraies démocraties.

« Tout le bonheur des hommes est dans de petites vallées.
Bien petites, il faut que d'un bord à l'autre on puisse s'appeler. » (Jean Giono)