Une vie sociale mieux gérée et une économie plus saine

Réflexions

Une vie sociale mieux gérée et une économie plus saine.

Il ne faut pas confondre le bonheur avec le progrès matériel. Le but de l'activité économique ne devrait pas être d'augmenter sans cesse la production mais avant tout de satisfaire les besoins humains. Et pour cela, le petit état peut se montrer aussi efficace - si ce n'est plus - que la grande puissance moderne.

Les petits états bénéficient des avantages de l’adaptabilité

Lorsqu’un haut dirigeant d’aujourd’hui prend une décision elle s’applique à une multitude sur un vaste territoire, donc si elle est mauvaise son impact est colossal. Des décisions locales, aux effets nécessairement circonscrits, sont moins dangereuses.
Si elles portent leurs fruits, les groupes voisins le constatent et s’en inspirent, puis elles se diffusent avec une latence aux effets similaires à ceux du principe de précaution.
Les petits états bénéficient des avantages de la flexibilité qui les rend capables de s’adapter aux changements humains fréquents et aux conditions sociales fluctuantes d’un lieu à un autre comme en cas de pandémie par exemple . Il est plus aisé de résoudre des problèmes sociaux dans des sociétés à échelle humaine, de même, la production moderne à grande échelle a plutôt tendance à asservir que d’améliorer les conditions de vie.

Moins de chômage et moins de pauvreté dans les petites nations

On constate aussi que les espérances de vie dans les pays modernes baissent mécaniquement en fonction de la taille du pays, de sa population et de son rythme de vie effrénée (Ex. : Comparer les USA au Danemark). Il y a moins de pauvres et moins de chômage dans les petites nations que dans les grandes. Plus une société devient puissante, plus elle dévore en nombre les nouveaux biens qu’elle produit, afin de subvenir aux besoins créés par sa taille et sa puissance même au lieu d’augmenter la consommation individuelle.
Plus elle gagne en densité et plus elle se consume de devoir faire face aux problèmes créés par cette augmentation car les biens de puissance sont des biens qui augmentent les standards de la société sans ajouter au bien matériel de ses membres. (Ex. : Les tanks, les bombes, les avions de combats, les frais de fonctionnement d’une grande nation (police, armée, administration…).

Même l’économie plaide en faveur de la souveraineté des petites entités.

La supériorité économique des petites économies, basée sur l’addition d’entités économiques relativement petites a été démontrée aux Etats Unis dans un rapport sénatorial de David Coyle en 1946 et que l’idée du niveau de vie qui progresse grâce au développement économique à grande échelle semble n’être rien de plus qu’un mythe qui ne repose que sur la répétition massive.
Dans les petites unités , il est plus aisé d’avoir une organisation harmonieuse qui empêcherait les accumulations de richesses abusives comme la création de misères excessives que l’on trouve souvent chez les grandes nations.
La loi des rendements décroissants nous apprend que la performance d’une entreprise après qu’elle a atteint une certaine taille , commence à baisser relativement au nombre total des ressources consommées, et ce en dépit du fait que comme toujours sa performance absolue continue d’augmenter.
L’économie qui devrait fournir l’argument principal à l’unification de l’humanité en de grandes zones d’échanges et même en un état mondial, fournit en fait à travers la loi des rendements décroissants l’argument le plus parlant en faveur de la souveraineté des petites entités.

La justice sociale ne peut s’opérer au sein d’une population trop vaste

Mais l’abandon de la dictature centralisée en faveur de l’autodétermination des individus ne signifie pas pour autant la destruction de tous les liens sociaux préexistants. Les frontières qui délimitent les petits états ne sont pas nécessairement synonyme de barrières, ce sont des protections.
Il est très difficile , voire même impossible d’avoir une justice sociale réelle dans une nation trop vaste en population. Elle n’est réalisable que dans des petites unités humaines souveraines et indépendantes.
En effet, le travail ne peut pas s’effectuer dans la justice sociale au sein d’une population vaste avec son inévitable gigantisme industriel, où la production est plus importante que les hommes qui produisent ; le travail ne peut être vu comme satisfaisant à la justice sociale que dans un petit pays où l’exercice de l’intelligence, de la créativité et de la perfection est aussi sinon plus important que la production elle-même. (michelpotayblog.net, 219C51)

« Tout le bonheur des hommes est dans de petites vallées.
Bien petites, il faut que d'un bord à l'autre on puisse s'appeler. » (Jean Giono)